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Qui sont « les Jeunes des quartiers » ; Questions d’intégration

Ce début d’année 2015 a remis tragiquement les « quartiers difficiles » et les dérives islamistes au cœur de la société française.

 

Avant les attentats du 7 janvier, les deux livres de Zemmour et Houellebecq avaient soulevé de nombreuses polémiques et pointé du doigt les échecs de l’intégration des jeunes issus de l’immigration et les dérives possibles vers des formes plus radicales de communautarisme et de radicalisme religieux.

En dehors de ces polémiques très médiatisées, cela faisait déjà plusieurs années que les problèmes liés à l’immigration occupaient de fait une position stratégique au sein de l’échiquier politique français en tant que cœur de cible traditionnel du FN de Jean-Marie. On se souvient de la Marche pour l’égalité et contre le Racisme en décembre 1983 faisant suite aux émeutes estivales des Minguettes à Vénissieux, finalement récupérée par SOS racisme du PS ; mais paradoxalement, ce « marquage » FN a écarté pendant de longues années tout grand débat public, constructif et ouvert, sur ces difficultés d’intégration.

Deux facteurs plus récents ont cependant remis ce débat dans l’air du temps : la dédiabolisation relative du FN de Marine a d’une certaine manière libéré la parole, par ailleurs le durcissement du conflit Israël-Palestine a conduit à une instrumentalisation de formes diverses plus ou moins rampantes d’antisémitisme et d’islamophobie.

Le sociologue Gilles Kepel, spécialiste de l'islam en France, dans son livre Quatre-vingt-treize, conteste l’existence d'une islamophobie en France et renvoie dos à dos islamophobes proches du FN ou de la Droite dure et groupes communautaires de défense des musulmans : « le CCIF ainsi que le site francophobe et anti-blanc des Indigènes de la République et le site islamiste Forsane Alizza – Les Cavaliers de la Fierté – sont les jumeaux chimériques des portails anti-islamiques Riposte laïque, Observatoire de l’islamisation, le Bloc identitaire ou fdesouche. » Il s’oppose en fait à la montée en puissance d’une représentation politique des musulmans de France qui pourrait faire pendant au CRIF.

C’est d’ailleurs le même Gilles Kepel qui annonçait en 2001 le déclin de l’islamisme dans son livre « Jihad. Expansion et déclin de l'islamisme ».

Les années 90 et le début de la décennie 2000 sont marqués par la fatwa contre Rushdi en 1989, les différents épisodes du voile islamique en France jusqu’à la loi de 2004 et l’affaire des caricatures danoises de Mahomet en 2005 (reprises dans Charlie Hebdo), sans oublier bien sur le cataclysme des attentats du 9/11.

La Société française a du mal à se positionner par rapport à la montée d’un communautarisme musulman ; une partie se range plutôt du côté de la critique de l’islamisme et d’un soutien plus ou moins discret à Israël tels Caroline Fourest ou Phillipe Val ; une autre partie, plutôt à gauche, tels Michel Collon ou Esther Benbassa, plus proche des mouvements de défense des Palestiniens, dénonce la montée de l’islamophobie et accepte davantage l’établissement d’un certain communautarisme religieux au nom des libertés et de l’internationalisme. Le camp Fourest les désigne comme islamo-fascistes et conspirationnistes et se voit accuser en retour de soutenir le bloc USA-Israël. Le clivage passe même à l’intérieur de partis comme le NPA ou le PC.

On ne peut pas dire qu’au cours de ces échanges le débat sur l’intégration ait pu bien avancer. Pour une fois, on ne peut mettre en cause la bonne volonté du gouvernement Ayraud ! Celui-ci a fait publier en effet un rapport sur l’intégration tellement en rupture avec la tradition républicaine française qu’il s’est mis tout le monde à dos' excepté les associations proches des musulmans ayant participé à sa rédaction. Le rapport a donc été enterré sine die.

Les chiffres donnés dans le livre de Zemmour sont issus d’une étude de l’INSEE, ‘immigrés et descendants d’immigrés’ d’octobre 2012 :

http://www.insee.fr/fr/service/default.asp?page=agendas/dossiers_actualite/situation-des-immigres.htm

immigrés et descendants d’immigrés en France-octobre 2012

L’étude utilise les chiffres du recensement 2008 et pointe les résultats suivants :

5,3 millions d'immigrés vivent en France 2,2 millions ont acquis la nationalité française au cours de leur vie (41%)

• la moitié est arrivée avant 1987 en France, le quart après 2001

• 4 sur 10 vivent en Île-de-France

• 56% des immigrés ont entre 25 et 54 ans contre 44% pour l'ensemble de la population

L’étude souligne l’importance des descendants directs d’immigrés :

6,7 millions de descendants directs d'immigrés vivent en France

• Parmi les descendants d'immigrés de 18 ans ou plus : - 2,2 millions ont deux parents immigrés - 2,3 millions un seul

• 19% des descendants d'immigrés adultes ont entre 18 et 24 ans contre seulement 10% des 18 ans ou plus ni immigrés ni descendants d'immigrés

• 6 descendants d'immigrés adultes sur 10 ont un parent immigré né dans l'UE27

• Parmi les 18 - 24 ans descendants d'immigrés: 39% ont un parent immigré né au Maghreb et 12% dans un autre pays d'Afrique - 32% ont un parent immigré né dans l'UE27

Ils sont notamment surreprésentés en Île-de-France. Les descendants d'immigrés de l'UE27 vivent à proximité du pays de leurs parents (Espagne, Italie) ou dans des régions ayant des activités spécifiques (Rhône-Alpes).

 

Le cas de la Seine-Saint-Denis 93

 

Il est notoire que la Seine Saint Senis est le département français connaissant la plus forte proportion de jeunes issus de l’immigration. Wikipedia dresse un catalogue de données INSEE pour la Seine Saint Denis : http://fr.wikipedia.org/wiki/Seine-Saint-Denis

Les données du recensement de 2011 indiquent un accroissement du nombre et de la proportion d'étrangers et du nombre de Français par acquisition (195 126). Les immigrés sont au nombre de 427 875 et représentent 28 % de la population de la Seine-Saint-Denis en 2011, proportion la plus élevée de tous les départements de France métropolitaine.

Les populations en provenance du Maghreb forment le principal groupe d'immigrés (34%, 147 750 en 2011), devant les immigrés venus du reste de l'Afrique (96 181 soit 22%), dont le nombre est en forte augmentation, et ceux venus du reste de l'Europe (87 216 soit 20%). Les immigrés en provenance d'Asie étaient au nombre de 79 597 soit 18% en 2011. 10 641 immigrés sont originaires d'Haïti.

En 2011, les services de la Préfecture évaluent que ce département compterait quelque 450 000 étrangers en situation régulière (un chiffre à comparer avec ceux issus des recensements) et 150 000 clandestins. Si l’on inclue les clandestins la proportion d’étrangers dans le département atteint : 36%. Mais cette évaluation ne peut, en raison même du caractère clandestin des personnes concernées, être vérifiée.

Les communes où, selon les chiffres du recensement de 2011, la part des immigrés dans la population est la plus élevée (supérieure au tiers) sont La Courneuve (42,36 %), Aubervilliers (41,61 %), Clichy-sous-Bois (38,74 %), Bobigny (36,79 %), Saint-Denis (36,52 %), Villetaneuse (35,65 %), Saint-Ouen (35,57 %) et Pierrefitte-sur-Seine (34,90 %). Les communes où la proportion d'immigrés est la plus faible sont Coubron (7,51 %), Gournay-sur-Marne (10,76 %), Le Raincy (12,36 %) et Vaujours (13,58 %), la moyenne étant de 8,71 % en France métropolitaine en 2011.

D'après une étude de Michèle Tribalat et Bernard Aubry publiée en 2009 à partir du fichier Saphir et retraçant l'évolution des concentrations ethniques en France entre 1968 et 2005, 57 % des jeunes de moins de 18 ans en Seine-Saint-Denis seraient d'origine étrangère (au moins un parent immigré) contre 18,10 % en France métropolitaine et 41 % à Paris.

Parmi les vingt communes françaises où la concentration dépasserait 60 % en 2005, toutes sauf une, Vaulx-en-Velin, sont situées en Île-de-France avec, en tête, Clichy-sous-Bois, Aubervilliers et La Courneuve, toutes les trois en Seine-Saint-Denis, où environ trois quarts de la jeunesse seraient d’origine étrangère.

Dans son audition devant la commission du Sénat en février 2011, Michèle Tribalat affirmait par ailleurs que dans, de nombreuses villes du département, moins de 5 % des jeunes de moins de 18 ans étaient d'origine européenne.

Répartition des descendants d’immigrés par département :

Faute de pouvoir trouver des statistiques globales sur la répartition des descendants d’immigrés par classe d’âge et par département on peut cependant en obtenir une approche avec les statistiques de natalité 2011 que l’on peut trouver sur wikipedia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Natalit%C3%A9_en_France

ou sur l’INSEE :

http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?ref_id=ir-sd20111

Tableau des naissances 2011, descendants d'immigrés

départements avec les plus forts taux de descendants d'immigrés parmi les naissances 2011 et les taux les plus bas
départements avec les plus forts taux de descendants d'immigrés parmi les naissances 2011 et les taux les plus bas

départements avec les plus forts taux de descendants d'immigrés parmi les naissances 2011 et les taux les plus bas

Ces données sont donc bien en accord avec les chiffres donnés plus haut par Mme Tribalat ; Pour la France métropolitaine prés de 27% des nouveaux nés ont au moins un parent né à l’étranger, cette proportion atteint 65% pour le 93, 50% pour le 94 et le 95, 45% pour Paris et dépasse 1/3 pour 12 départements.

Cette répartition par département des jeunes issus de l’immigration concerne donc à la fois les publics scolaires et certaines des problématiques frileusement rangées dans la rubrique « Jeunes des quartiers »

Le Ministère de l’Education a publié un document « Géographie de l’Ecole 2014 » que l’on peut télécharger sur le site :

http://www.education.gouv.fr/cid56332/geographie-de-l-ecole.html

Géographie de l’Ecole 2014

Cet ouvrage constitue en fait une excellente base documentaire sur la composition sociale des départements français et on y retrouve naturellement le lien très fort entre échec scolaire et difficultés sociales.

Trois zones se retrouvent avec des indicateurs très négatifs : la frontière nord est, la Seine Saint Denis et la région Languedoc-Roussillon des Pyrénées Orientales aux Bouches du Rhone.

Une carte à plus grande échelle, celle des cantons, permet de voir les zones plus sensibles.

milieu économique et social des enfants par département

milieu économique et social des enfants par département

typologie des environnements des enfants par canton
typologie des environnements des enfants par canton
typologie des environnements des enfants par canton
typologie des environnements des enfants par canton

typologie des environnements des enfants par canton

Ces documents de la géographie de l’école mettent en évidence les relations entre difficultés sociales et difficultés scolaires. Les zones les plus sensibles correspondent assez bien aux zones à fort peuplement issu de l’immigration avec une exception notable pour le département du Nord où la proportion de naissances issues de l’émigration avec 20% se situe en dessous de la moyenne nationale (28%). On peut penser que cette région à forte tradition ouvrière a eu plus de mal que d’autres à supporter les différents épisodes de désindustrialisations ; on peut y voir aussi des traces des vagues d’immigrations beaucoup plus anciennes datant de l’époque « glorieuse » des mines.

Zones urbaines sensibles, quartiers prioritaires

Pour essayer d’affiner encore l’étude on peut s’intéresser à la géographie des zones urbaines sensibles, ZUS, dont la dénomination s’est récemment transformée en celle de : « quartiers prioritaires de la politique de la ville », QP. Le classement en ZUS concerne les quartiers cumulant diverses difficultés: habitat dégradé, grands ensembles, concentration du chômage.

On trouve dans les statistiques INSEE des documents relatifs aux ZUS

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&id=3131%C2

http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_urbaine_sensible

Dans la suite, on appelle unité urbaine englobante UU (associée à une ZUS) l’ensemble urbain continu plus vaste contenant la ZUS

structure des populations en ZUS

structure des populations en ZUS

« Les familles monoparentales sont plus fréquentes dans les ZUS que dans les unités urbaines englobantes : 25,7 % des familles des ZUS sont monoparentales, contre 15,8 % dans leurs unités urbaines.

La part des étrangers et des Français par acquisition est deux fois plus importante dans les ZUS que dans les unités urbaines englobantes. 17,5 % des habitants de ZUS sont étrangers, dont près de la moitié originaires des pays du Maghreb et 10,2 % sont Français par acquisition.

Depuis 1999, la part des étrangers chez les 18 ans et plus a peu évolué, tant dans les ZUS que dans les unités urbaines englobantes.

En 2008, les zones urbaines sensibles (ZUS) sont peuplées pour près de la moitié par la population majoritaire (46 %), et pour l’autre moitié par les immigrés et les enfants d’immigrés d’AMT (35 %), les autres immigrés et leurs enfants (15 %), ainsi que les personnes originaires des départements d’outre-mer (DOM) et leurs enfants (4 %). (AMT :Afrique subsaharienne, Maghreb, Turquie)

Les ZUS d’Île-de-France sont caractérisées tout à la fois par une faible proportion de personnes âgées et une part élevée d’étrangers, en lien avec les caractéristiques des ZUS en général mais aussi de cette région dans son ensemble.

En Rhône-Alpes, la présence des étrangers dans les ZUS est forte, alors qu’elle est égale à la moyenne nationale dans les unités urbaines de cette région.

Les ZUS de la région Paca sont caractérisées quant à elles par une forte présence de personnes âgées, toutefois plus faible que dans leurs unités urbaines.

En Nord - Pas-de-Calais, il y a relativement peu d’étrangers dans les ZUS, tout comme dans les unités urbaines. »

Les ZUS sont au nombre de 751 depuis l'an 2000 (dont 34 dans les DOM).

Les habitants des ZUS représentaient en 2006 environ 7 % de la population de la France, en métropole elle dépasse 10 % dans trois régions : Nord-Pas-de-Calais, Île-de-France et Corse.

En 2009, le taux de chômage a atteint 18,6 % en Zus contre 9,5 % pour l'ensemble du territoire (France y compris DOM)

La population jeune des Zus est particulièrement atteinte par le chômage : en 2009, le taux de chômage des jeunes (15 - 29 ans) y atteint 29,5 %, contre 16,9 % pour l'ensemble des jeunes de la même tranche d'âge sur l'ensemble du territoire

Ainsi, parmi ceux ayant deux parents français, 8 % habitaient en ZUS en 2006 contre 30 % pour ceux ayant au moins un parent africain (enquête Emploi, 2006, calculs de l’auteur Jean-Louis Pan Ké Shon).

http://www.ville.gouv.fr/?geographie-prioritaire-de-la

carte des quartiers prioritaires QP

carte des quartiers prioritaires QP

On peut constater que cette carte présente de nombreuses correspondances avec celle des zones violettes, jaunes et rouges de la carte des cantons de la géographie de l’échec scolaire (vue plus haut).

Les analyses qui suivent sont issues des documents : Travaux de l’enquête Trajectoires et origines 2008-2009

http://teo.site.ined.fr/fr/ et de l’étude : La ségrégation des immigrés en France : état des lieux de

Jean-Louis Pan Ké Shon * INED population et sociétés 477 avril 2011.

Les résultats collectés dans ces différentes études soulignent la gravité des problèmes d’intégration des descendants d’immigrés d’origine africaine (Maghreb, Sahel, Afrique de l’ouest): on peut pointer ainsi les effets de ghetto et de ségrégation, le cumul d’un échec scolaire et d’un chômage plus importants, des regroupements très importants en Ile de France, Languedoc –Roussillon, PACA, Corse, Nord-Pas de Calais ; par ailleurs on retrouve à des degrés divers les mêmes difficultés dans nombre de localités comme le montre la carte des QP.

« L’aspect pathologique de la ségrégation française en ZUS vient de la concentration, année après année, de certains types de populations qui rencontrent plus de difficultés à « circuler ». Le nombre des personnes nées au Maghreb ou en Afrique subsaharienne a effectivement progressé de 0,8 % en ZUS contre 0,1 % en métropole entre les deux derniers recensements exhaustifs…

À l’issue de ce travail, nous pouvons donc conclure que la ségrégation ethnique en quartiers sensibles français provient de la conjonction de trois phénomènes : l’arrivée de flux d’immigrés davantage drainés en quartiers sensibles, l’augmentation de la taille des familles et les difficultés particulières des Africains à opérer une mobilité résidentielle, et, lorsque celle-ci est possible, ascendante…

À partir de données longitudinales et de l’observation des mobilités résidentielles des résidents des « quartiers sensibles », nous montrons une baisse de la ségrégation d’origine sociale et à l’inverse une hausse de la ségrégation des Africains (du Nord et du Sud) entre 1990 et 1999. » Telles sont quelques une des conclusions de Jean-Louis Pan Ké Shon.

Un certain nombre d'indicateurs permettent d'apprécier l'état de cette ségrégation, sa structure et son ressenti.

Qui sont « les Jeunes des quartiers » ; Questions d’intégration
Qui sont « les Jeunes des quartiers » ; Questions d’intégration
Qui sont « les Jeunes des quartiers » ; Questions d’intégration
Qui sont « les Jeunes des quartiers » ; Questions d’intégration
Qui sont « les Jeunes des quartiers » ; Questions d’intégration
cancer du chômage
cancer du chômage

Pour conclure:

Je n'ai ni l'ambition, ni l'outrecuidance de dire quelles sont les recettes miracles pour régler les problèmes de l'intégration des immigrés en France.

Dire que la mixité sociale est une solution pour régler les problèmes de ghettoïsation n'est évidemment pas la clé du problème et relève à la fois d'une évidence niaiseuse et d'une contrevérité sociologique.

Car la mixité sociale n'est jamais que relative et qu'il y a toujours des quartiers spécifiques avec des marqueurs sociologiques distincts liés à l'histoire, à la géographie des sites, à l'économie, au coût des terrains, aux équipements publics existant...L'historique même du mot banlieue est là pour nous le rappeler.

Comme le rappelle Mme Tribalat lors de l'une de ses interventions en commission au Sénat, l'accumulation d'une forte proportion d'immigrés dans un quartier ou une commune donnée n'est pas un phénomène nouveau et s'est produit lors de toutes les vagues migratoires qui ont accompagné les grandes évolutions industrielles : mines, sidérurgie, automobile, chimie, grands travaux.

Le fait nouveau est que cette accumulation se produit de manière encore plus intense en milieu urbain et qu'elle s'accompagne d'une ségrégation ethnique et d'un chômage de masse.Les vagues migratoires européennes ont connu des problèmes semblables mais elles ont pu se fondre plus facilement dans la population majoritaire car il s'agissait d'une immigration "invisible" et que l’ascenseur social a rempli efficacement son rôle d’homogénéisation sociale.

Quelques remarques s'imposent cependant:

  • Dans les zones à forte concentration "ethnique" il importe donc de favoriser la mobilité des populations concernées tout en réorientant ailleurs les nouveaux arrivants. Quels moyens? Ascenseur social, formations, emplois, destructions de parcs obsolètes et reconstructions de petits quartiers.
  • Meilleur contrôle des flux migratoires.
  • Politique de la Ville "intégrante" à condition de définir à quoi on doit s'intégrer;
  • La société doit mieux préciser ses valeurs, intégrer sans exclure et en acceptant la diversité.Une société qui fonde sa constitution sur la concurrence libre et non faussée a encore beaucoup de chemin à parcourir!
  • Respecter les sensibilités religieuses dans le cadre de la laïcité n'est pas un objectif que l'on traitera efficacement à coups de caricatures de Mahomet!
  • Réduire drastiquement le chômage de masse doit être un impératif absolu car c'est l'ensemble de la société qui est menacée d'éclatement.
  • Le problème des quartiers n'est que le signe annonciateur du cancer qui frappe d'abord les plus fragiles mais qui nous ronge déjà tous, chaque jour un peu plus!
Tag(s) : #economie politique
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